La légende
Le Wing Tsun Kung Fu aurait été fondé, il y a plus de 300 ans, au début de la dynastie des mandchous ; les Qing (1644 – 1911). Les mandchous ayant envahi la Chine, ils imposèrent leur règne par la force. Les temples bouddhistes de Shaolin représentaient alors un danger pour le gouvernement mandchou. Au cours du XIIIème siècle, le monastère de Shaolin de la province de Fujian, dans le sud de la Chine, fût incendié par les mandchous. Cinq maîtres du monastère parvinrent à s’échapper. Parmi eux une nonne bouddhiste, du nom de Ng Mui.
Ng Mui se réfugia dans le temple de la Grue Blanche, sur le Mont Tai Leung, situé entre les provinces du Yunnan et du Sichuan. Durant des années, elle vécut secrètement et s'entraina sans cesse pour perfectionner son Kung Fu.
Plus tard, Ng Mui rencontra Yim Wing Tsun. Cette jeune femme était régulierement ennuyée par des voyoux locaux. Elle ressentait le besoin d'apprendre à se défendre. Pris de compassion pour la jeune femme, Ng Mui lui enseigna son Kung Fu.
Quelques temps après, Yim Wing Tsun donna son nom à ce style de Kung Fu qu'elle avait reçu en héritage.(Clickez ici pour voir la carte)
Le Wing Tsun Kung Fu se transmit ensuite secrètement de maître à disciple. Au fil du temps, ce style de Kung Fu se développa dans les régions fluviales du Sud de la Chine. Plus particulièrement, au sein d’un opéra itinérant appelé l'Opéra de la Jonque Rouge.
Des études sur les sociétés secrètes de la Chine tendent à rapprocher cet opéra des groupes organisés luttant contre le gouvernement mandchou.
Les sociétés secrètes étaient nombreuses à cette époque. Beaucoup de mythes et de légendes sur la résistance aux mandchous furent créés pour alimenter la confusion et semer le trouble, visant à déstabiliser le pouvoir politique en place. Une devise de l'époque devenu célèbre disait « Renverser les Qing, restaurer les Ming ».
Il est fort probable que les légendes sur la création des styles de Kung Fu et les faits héroïques de certains experts en arts martiaux furent influencés par ce folklore répandu volontairement par les membres des sociétés secrètes.
